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~~Légende Persane~~

~~Légende Persane~~

 

 

 

 

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Je vous souhaite la bienvenue sur ma page des Légendes .

Je suis une passionnée de Légendes , de Mythes, de Fêtes et de Coutumes.

Voici la découverte de la petite dernière.

Bonne lecture !

 

                           .- ZAL et SIMORGH : Un conte du Shah-Nâme :


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L'histoire se passe à Zabol, ville de Sistan , sud de l'Iran.

 

Sâm-e Narimân, émir de Zabol, champion de tous les héros iraniens de son

époque,n’avait pas d’enfant . Enfin, sa femme, se trouva enceinte et elle accoucha

d’un adorable bébé aux yeux noirs, aux joues roses. Mais ses cheveux, ses sourcils

et ses cils étaient blancs,comme la neige, et sa mère en fut désolée. Personne n’osait annoncer la nouvelle à Sâm-e Narimân

personne n’osait lui dire que son fils avait des cheveux de vieillard.

 

La  nourrice de l’enfant, surmontant sa peur, se rendit, auprès de Sâm, et lui dit :

«Sire, je suis venue vous apporter une bonne nouvelle : vous êtes le père d’un fils

adorable et en pleine santé, beau comme le soleil qui luit, malgré ses cheveux qu’il

a tout blancs.

C’est Dieu qui l’a voulu ainsi.

Réjouissez-vous-en, au lieu de vous en attrister».


   Après avoir entendu les paroles de la nourrice, Sâm descendit de son trône et se

rendit, auprès de son fils.

Il vit cet enfant aux joues fraîches et roses et aux cheveux de vieillard. Il en fut très

affligé.

Et, levant les yeuxau ciel, il dit :

«Ô Seigneur, Toi qui est si pur, ai-je, donc, commis un péché pour que Tu me donnes

cet enfant ?

Et maintenant, que pourrais-je répondre aux nobles qui me demanderont ce qu’est

cet enfant aux yeux noirs et aux cheveux blancs ? Comment puis-je aller, la tête droite,

alors que je suis si honteux ?

Les grands de ce royaume se moqueront tous de Sâm-e Narimân, pour être le père

de cet enfant aux cheveux blancs qu’il souhaitait tant, cependant ?

Comment avec un tel enfant puis-je continuer à vivre, dans mon pays ?»

 

  Ayant, ainsi, parlé, il détourna la tête et sortit, plein de courroux.

Peu de temps après, Sâm ordonna qu’on séparât l’enfant de sa mère, qu’on l’em-

menât sur les pentes du Mont Elbourz et qu’on l’y abandonnât.

Privé de l’affection maternelle et sans protection d’aucune sorte, le nouveau-né, nu

et affamé, gisait dans la poussière.

Il se mit à gémir et à pleurer.

Un oiseau fabuleux, appelé Simorgh, avait fait son nid, tout en haut de l’Elbourz. .

Alors qu’il tournoyait en quête de nourriture, il entendit les sanglots de l’enfant.

Il alla dans sa direction et vit le nouveau-né, couché à même le sol, qui suçait son

pouce et pleurait.

Songeant, d’abord, à en faire sa proie, il se sentit, bientôt, cependant pris d’affection,

pour cet enfant.

Il l’agrippa dans ses serres et l’emporta, dans son nid, auprès de ses oisillons.

Ces derniers, surpris de voir l’enfant qui sanglotait, le regardèrent, d’abord, fixement.

Puis, ils le caressèrent gentiment. Et une voix dit à l’oiseau : «Ô roi des oiseaux, élève

et soigne cet enfant à la mine prospère.

Il engendrera une génération de héros et de grands personnages».

L’oiseau nourrit l’enfant et l’éleva avec ses oisillons.

 

 

 Plusieurs années s’écoulèrent. L’enfant grandit et devint un adolescent robuste et

vaillant.

De temps en temps, les gens des caravanes, qui passaient près de la montagne, apercevaient un

jeune homme vigoureux aux cheveux blancs, qui se déplaçait, agilement, par monts

et par vaux.

La nouvelle se communiqua, de bouche à oreille, et le monde entier en fut, bientôt,

informé.

Un jour beau jour, Sâm-e Narimân fut, enfin, lui-même, averti.

 

Un soir que Sâm s’était assoupi, dans sa chambre, il vit en songe un valeureux héros

indien galoper sur son cheval arabe et venir jusqu’à son trône lui annoncer que son fils

était vivant. Sâm s’éveilla en sursaut.

Il rassembla les sages et les informa du songe, qu’il avait fait, la nuit précédente.

Il leur demanda :

«Pensez-vous qu’il soit possible qu’un enfant sans abri ait pu supporter les intempéries

de l’hiver, ainsi que la chaleur torride de l’été, et soit encore vivant ? Quel est votre avis ?»

 

S’armant de courage, les sages lui dirent d’un ton de reproche : «Ô illustre seigneur,

tu as agi avec ingratitude, tu as méprisé ce que Dieu t’avait offert. Regarde les fauves

et les animaux qui sont dans les bois, regarde les oiseaux qui sont dans le ciel, regarde

lespoissons qui sont dans la mer, regarde comment ils aiment leur progéniture. Pourquoi

as-tu pris les cheveux blancs de ton enfant pour unetare et pourquoi n’as-tu pas tenu

compte de sa pureté ? Et celui sur qui Dieu veille ne peut être corrompu. Il faut que tu

fasses amende honorable et que tu partes à la recherche de ton enfant».

 

Sâm prépara, immédiatement, tout ce qu’il fallait, pour partir en voyage. Puis, il s’en

alla au galop, en direction du mont ElBourz.

Arrivé là-bas, il vit une immense montagne, dont le sommet se perdait dans l’azur. Et

tout en haut de cette montagne, se dressait, tel un château-fort, le repaire de l’oiseau,

auprès duquel, un adolescent robuste et agile, montait la garde. Sâm comprit, tout de

suite, que c’était son fils.

Il aurait voulu le rejoindre, mais ses efforts furent vains : c’était comme si le repaire de

l’oiseau se mêlait aux étoiles. Alors il se prosterna, loua le Créateur, plein de grâce,

et implora Son pardon en disant :

«Ô Dieu, Toi qui es juste, montre-moi la voie qui me conduira à mon fils».


Le Créateur exauça la prière de Sâm : l’oiseau l’aperçut du haut de la montagne. Il

comprit qu’il était à la recherche de son fils. Alors, il s’approcha de l’adolescent et lui dit :

«Ô vaillant jeune homme, jusqu’à ce jour, c’est moi qui, telle une nourrice, t’ai élevé, t’ai

appris à parler, t’ai enseigné les arts de la guerre. Il est temps maintenant que tu retournes

là où tu es né. Ton père te cherche. Je t’avais appelé Dastan et c’est désormais

ton nom».

Les yeux de Dastan se remplirent de larmes et il dit à l’oiseau : «Tu es, donc, si las de

moi que tu me renvoies auprès de mon père ? j’ai vécu dans ton nid, au sommet de la montagne ; j’ai dormi sous ton aile ; et c’est à toi, après Dieu, que je suis reconnaissant. Pourquoi veux-tu que je m’en aille ?»

 

Alors l’oiseau dit : «Mon affection pour toi ne s’amoindrira pas. Je serai toujours pour toi

un père nourricier.

Cependant, tu dois retourner au Zabolestan et combattre là-bas avec bravoure.

Désormais, tu n’es plus à ta place, dans un nid d’oiseau. Mais emporte un souvenir de

moi : tiens, je te confie une plume de mon aile. Si tu as de difficultés et si tu as besoin

d’aide, jette cette plume, dans le feu et je viendrai, immédiatement, à ton secours. ».

 

Ceci dit l’oiseau l’emporta vers le bas de la montagne et le déposa à terre, aux côtés

de son père. Les yeux de Sâm se remplirent de larmes, quand il vit cet adolescent si

digne et vigoureux. Il l’étreignit dans se bras et remercia l’oiseau et demanda à son fils

de lui pardonner.


Tous les soldats entourèrent Dastan, louèrent la force des ses bras, sa haute taille et

sa robustesse et s’en réjouirent. Et puis, tout le monde, Sâm, Dastan, les vaillants héros

de l’armée et les soldats,se mirent en route, gaiement, pour le Zabolestan.

A partir de ce jour là, et à cause de ses cheveux, de ses cils et des ses sourcils blancs,

on surnomma Dastan,«Zal, aux cheveux d’or».

 

 

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